Confiture de prunes
Prenez de belled prunes que vous jugerez à propos, comme de Perdrigon ou reine-Claude, de Mirabelles, ou d’autres fortes.
Faites-les blanchir: quand elles seront bien molettes sous les doigts, vous les retirerez avec une écumoire, et les mettrez dans de l’eau fraîche.
Vous clarifierez cinq livres de sucre pour un cent de prunes; vous les mettrez dans un vase bien propre, une à une, pour qu’elles ne s’écrasent pas, et vous y mettrez votre sucre un peu plus que tiède, tous les jours, soir et matin, pendant quatre ou cinq jours.
Vous mettrez à égoutter vos prunes sur un tamis, vous ferez bouillir votre sucre, que vous écumerez toutes les fois, et remettrez vous prunes dans votre vase et votre sur par-dessus toujours un peu plus tiède.
Il faut que votre Reine-Claude soit verte et les autres prune de leur couleur.
A la fin, si vous voyez que votre sucre ne soit point trop sirop à la dernière cuisson, vous le ferez assez cuire , en y mettant deux verres d’eau pour le dégraisser, alors vous le jetterez sur vos prunes tout bouillant.
Un peu d’histoire :
Elle est citée par Alexandre Dumas dans son œuvre comme une prune qui est bonne en compote et qui ne craint pas les vers
Cette espèce était déjà présente dans le « Potager du Roi » à Versailles au XVIIe siècle
il y a plusieurs déclinaisons de cette variété (blanche, rouge, violette, Latil, Le Val).